mardi 26 décembre 2006

Comme un pantin qu'on oublierait...

L'esprit vide, l'âme endormie et le coeur endoloris.
Ma force s'échappe et ma volonté vacille...

Je m'endors dans un océan de ténèbres.



Tous ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, mais la force, ne nous précipite-t-elle pas vers la mort ?

vendredi 15 décembre 2006

Par ce court matin glacial...

On se lève, l'esprit embrumé. On est d'abord frappé par le froid : hors des couvertures, le monde est bien frais, et les rêves paraissent bien plus inaccessibles. Certains dorment tous seuls, ils sont célibataires. D'autres dorment accompagnés, ils sont en sursis. Mais nous sortons tous de notre lit, de notre futon, de notre amas de couvertures chaudes et douces, pour emmetres notre première plainte, face à notre dure réalité.
Et pourtant.


A quelques mètres, de la, une famille se lève dans le froid, leur squat n'est pas chauffé, les policiers sont à la porte, il est tant que ces pollueurs rentrent chez eux.
Quelques autres mètres plus loin, dans un appartement abandonné, une jeune fille se lève, son corps et son coeurs souffrent, son âme résiste, mais elle ne tiendra plus longtemps. Une fois de plus, elle vient de se prostituer, pour manger ce jour-ci.
Dans l'appartement d'à coté, une autre jeune fille se lève et fuie, l'esprit en pleurs... Elle a été violée cette nuit, et gardera la blessures au fond de son âme jusqu'à sa mort prochaine... elle vient
d'être infectée.. encore une vie volée.
Comme ce clochard dans la rue, sur la plaque d'égouts, il a perdu son travail, sa femme et ses enfants, pour raisons de rentabilités. Et il vient de perdre la vie, sur sa plaque d'égouts glacée... Il n'aura même pas droit à une tombe, ce genre de morts n'a pas d'argent.
Dans le fleuve voisin, flotte un étrange objet. Au mauvais endroit, au mauvais moment, il a été jeté du haut du pont, par des hommes tous de noirs vêtus. Certains intérêts, valent plus que la vie d'un homme. C'est pourquoi on conclura à tord au suicide.
A tord, pas comme pour ce garçon, pendu dans sa chambre, au porte manteau, ni comme cette jeune fille, qui ne supportait plus sa vie, les veines tranchées, au fond d'un bain de sang, ni encore comme ce jeune cadre, fragile, qui s'est jeté du haut de l'immeuble ou il travaille : sa fiancée pleurera longuement, mais la pression sur lui était trop forte.
Sa société vient, justement, d'être cambriolée. Le vigile, près de la retraite, avait l'intention d'emmener ses petits enfants à la neige, aux prochaines vacances. Mais ses petits enfants ne le verront pas. Le spectacle de ce vieil homme, une balle dans la tête, couché sur le carrelage, ne leurs serait pas supportable.
Pas plus d'ailleurs, que celui de cette femme hystériques, criant, hurlant, griffant les murs... au plus profond du désespoir... Elle vient d'apprendre que son enfant de 7 ans a succombé à sa leucémie. Les dons du sang se font rares en hivers....
Au contraire des dons d'organes, dont certains pays regorgent...pour une raison inconnue, mais dont le coût était quand même trop important pour cette jeune étudiante, à qui on vient d'annoncer qu'elle mourra le lendemain matin, date à laquelle ses reins la tueront. Qui avait parlé de soins gratuits...?
A quelques kilomètres au sud, un attentat viens d'avoir lieux, dans une bouche de métro... est-ce que la vision de ces dizaines de cadavres, ensevelis sous les déchets, est plus supportable, que celle de ces enfants guerriers, s'entretuant pour un idéal qu'ils n'ont pas compris, à quelques autres kilomètres encore plus au sud ?
Et que dire des ses femmes exploitées et mutilées à l'est ? De ce dictateur qui laisse son peuple mourir de faim, acculés au cannibalisme pour survivre jours après jours ? DE ses hommes et femmes qui vendent ou mangent leurs enfants pour survivre ? De ce guerrier, combattant pour la liberté, qui vient de perdre ses dix compagnons et ses 4 membres dans une attaque au gaz ? Que dire de cet enfants, qui vient de sauter sur une mine ? Lui n'aura pas droit à une prothèse, il est mort sur le coup.

Juste le temps de se lever, de râler, et de boire son café. Une douche et au boulot... Par ce court matin glacial, le temps semble comme congelé, pourtant, il est une lente agonie pour des millions de gens en ce monde...


Pauvres ignorants, vivez continuez à râlez, et surtout n'ouvrez pas les yeux : Vos rêves ne sont pas si loin. Ouvrir vos yeux, ne vous servirait qu'à pleurer, propres témoins de votre totale impuissance....




Je retournerais bientôt les rejoindre, ces gens qui se battent pour vous. Alors surtout, continuez à y croire...


Parce qu'on a la foi. Et parce que c'est tous ce qu'on a. Il faut y croire...

vendredi 8 décembre 2006

Volonté, Survie, Faiblesse, Hommes.

La vie est un combat.
Pour survivre, tous les hommes ont leurs moyens de défenses. Ils sont capables de se défendre, mais aussi d'attaquer pour défendre leur territoire.
Mais bien plus que cela, ils possèdent la force mentale de mener à bien un combat.
Celle qui permet au chien de combattre, après avoir perdu un oeil.
Celle qui permet au chat de combattre, après avoir perdu une patte.
Celle qui permet au loup de combattre, même face à une armée.
Celle que les hommes ont perdue, il y a déjà bien longtemps.

Lorsqu'un homme ou une femme est en position de faiblesse, que fait-il ?
Il ne combat pas, jamais.
Il fuis, parfois.
Il pleure, toujours.

Les larmes expriment une forte émotion, aussi bien positive que négative. Nos yeux se gorgent de sang, chauffent, se dessèchent. Les larmes sont la réponse de l'organisme à ce phénomène. Il est toujours beau de pleurer pour quelqu'un d'autre. Mais rien n'est plus pitoyable que de pleurer pour sa propre vie. Certains, particulièrement faibles, sont excusables. Mais un adulte, a-t-il le droit de se déshonorer en pleurant comme un enfant ?
Pourquoi ne se lève-t-il pas? Pourquoi ne frappe-t-il pas ?
Malgré les couches successives de "civilisation" ou "d'éducation" dont l'homme est victime, il possède toujours au fond de lui, cet instinct de survie, cette volonté animale, censé le sortir de toutes les situations.
Pourtant les gens d'aujourd'hui sont faibles. Ils sont incapables de combattre, même pour leur propre vie.

C'est un constat navrant, mais vrai. Les hommes sont faibles. Ils ont peur, peur d'être tués, peur d'êtres blessés. Peurs d'êtres touchés.

Et c'est cette peur, ce manque de confiance en lui-même qui fais de l'homme le plus faible des animaux, ce qui fais de l'homme un être fragile, sans volonté, et donc hostile envers son environnement.

C'est cette peur engendrée par la société moderne, étouffant les hommes, et les empêchant de se développer, qui provoque l'hostilité et la violence du monde.

C'est cette peur, engendrant le besoin d'une protection extérieure, qui rend les hommes si malhonnêtes et faciles à manipuler.

Bien que l'homme ait créé la civilisation la plus puissante au monde,
la civilisation, elle, a créé l'être le plus faible au monde : l'homme.



Quelle tristesse.




Et pourtant, il faut y croire...