mercredi 24 octobre 2007

Enfants de la lune

Nous sommes, les enfants de la nuit. Nés au clair de la lune, sans un pleur et sans un bruit, chevelure noire et pupille brune. Nous sommes, les rejetons de la mort, nés pour être à son service, et sans aucun remord, exécutons chacun de ses caprices. J'assume ce que je suis, un morceau de chaos, un éclat de folie, âme éphémère qui finira en lambeaux. Et nous dansons sans cesse, avec la mort notre maîtresse, amante si cruelle, qui nous sera un jour infidèle. Et sans hésitation aucune, nous dansons ce ballet macabre, en attendant que la succube, s'en lasse et nous massacre. Tels des équilibristes, debout sur la limite, entre la vie et l'enfer, détraqués comme des fous, enragés comme des loups, nous massacrons nos adversaires. Et les sabres sanglants tranchants la chair, signes précurseurs d'une mort douloureuse et lente, et leurs cris d'agonie montant vers notre mère, pour le plus grand plaisir de notre amante. Fut-ce un jour notre choix, ou était-ce notre destin ? Est-ce une bénédiction ? Est-ce une malédiction ? Le sabre est dans ma main. Je choisis mes actions. Et la liesse du combat, et les fontaines de sang... Surtout, surtout ne m'arrêtez pas, pas avant que tout devienne blanc.



Excuse-moi de t'avoir fais pleurer maman. Il faut beaucoup de sang, pour satisfaire mon amante.

jeudi 4 octobre 2007

Comme un tueur.

Et sentir l'adrénaline monter,
Et les pupilles se dilater,
Et entendre le sang mugir,
Dévaler les veines à toute vitesse,
Comme de la lave, dévorant les prairies,
Rouge sanglant tels des feu de liesse.
Et sentir les muscles se tendre,
Comme un arc bandé par un ogre,
Prêt à décocher ses traits de mort,
Sans un répits, sans se détendre.
Puis voir la haine, tomber du ciel,
Et voir la peine, couler sur terre,
Faire des excuses, superficielles,
Se repentir, pleurer sa mère,

Et se repaître, dans leur malheur.
Et s'en délecter, comme un tueur.