mercredi 30 avril 2008

Chronique d'un mec bien

Elle existe encore, cette race inférieure... Mais il faut s'adapter pour survivre, sinon on meurt.
Ou un deviens des connards, fils de chiennes, et autres bâtards...
Mais certains s'acharnent, tels des chiens enragés, combattent avec hargne..
Celui la en était, un brin utopiste, un brin dérangé, et il le savait.
Il avançait à contre courant.. Il croyais en la vie, faisait confiance aux gens.
Il supportais les crasses, encaissait, adoucissait, se fondait dans la masse.
Il a survécu à bien des blessures, il a survécu à l'usure...
Et même frappé en pleine tête, se relevait avec le sourire, même qu'il faisait la fête..
Etait-il Heureux ? Peut-être. Etait-il sérieux ? Il semblait l'être.
Au fond, se tapissaient ses doutes, malgrès tout, il continuait sa route...
Et l'usure et les coups, n'eurent pas raison de lui...
Mais sans s'en rendre compte, il s'enfonçait dans la nuit.
Toutes les choses ont une fin... Avec elle est arrivé la peur..
Et tout s'est envolé.
Petit à petit, il n'y eu plus rien... A mesure que s'écoulaient les heures..
Il en a presque pleuré.
Et le bonheur lui coulait entre les mains, tels des grains de sable sans valeur.
Il finit par en pleurer.
Il ne vit pas le dernier coup venir, plus fort, plus sournois plus cruel.
En un instant, il détruisit l'avenir, qu'il avait espéré, il fracassa ses ailes.
Le rêve était terminé. La réalité, semblait être un cauchemar.
Il dut bien le supporter, se relever, et dire aurevoir...
Dire Adieu à son passé, et plonger, dans cette mer de désespoir..
Autre possibilité....? Retourner sa veste : devenir un connard ?


A quoi ça sert, d'être un mec bien ? Il peut répondre. "ça ne sert à rien..."
Envers et contre tous, à contre courant, contre vents et marée...
Avec leurs principes, avec leurs valeurs, avec leurs idées...
ça semble bien vain, si inutile. Voué à l'échec. Archaïque même...

Et pourtant, heureusement, il y en a qui s'acharnent.
Il y en a un qui s'acharne.
Tout seul.




Tu disais que c'est triste..? Oui, c'est triste.

dimanche 6 avril 2008

Hymne au désespoir

Je n'ai toujours pas avancé, il m'arrive de reculer, mais je suis toujours en train de couler...
Je suis chez moi, terré au fond de mon lit, dans ma chambre, dans ma maison. On est plutôt bien situés... La vue est plutôt mauvaise, mais d'ici, on entend les gens qui sont heureux. Ils crient de bonheur à longueur de journée, et la chaleur de leur bonheur printanier, réchauffe un peu l'air sec, de nos profondeurs hivernales...
Bienvenue au fond du gouffre.
C'est ici que j'habite, c'est ici qu'est ma maison. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vécu ici, il y a eu un haut et des bas... J'ai souvent tenté de remonter, mais à chaque fois j'ai glissé... C'est absolument impossible, les parois sont trop lisses. Et puis on s'habitue. Et je me suis habitué, d'ici, on voit les gens chanter, danser s'amuser... J'essaie de les imiter. C'est difficile, souvent, de danser tout seul. Avec un miroir, un bout de ficelle et de l'ingéniosité, j'ai pu faire danser les spectres, mais la présence de leurs ombres glacée, ne fais que souligner leur véritable absence. Mais au delà de la solitude, au delà de la peur et de l'habitude, je me suis engagé dans cette danse, entrainante, enivrante, jusqu'à en oublier ma lente, mais inéluctable descente vers l'au delà, et au milieu de ces présences absentes, de ces mouvements sans âme, dans ce vide qui sans arrêt s'étend, dans cet endroit oublié par le temps, d'un noir immaculé, d'un blanc luisant... Je virevolte, je saute et je roule, je danse, me droguant du bonheur des autres, me noyant dans mes larmes, hurlant, du début à la fin des temps, déja plus personne ne peut me voir chantant mon hymne au désespoir.



mercredi 2 avril 2008

C'est la guerre

Les faibles ont abandonnés leur pouvoir, les plus forts n'y purent rien car, le malin faisait déja courber leur tête, a tous pris, impossible de dompter la bête. Personne n'as réagis, personne n'avais rien vu, ainsi va la vie, sans combattre déja vaincu. Après l'éden viennent les enfers... Au loin déja, le cliquetis des armes, et dans nos rues naissent les rumeurs, dans le blanc de vos yeux, je peux lire la terreur, s'immisçant peu à peu, jusqu'au fond de votre âme. La passivité, n'est plus envisageable, et seul l'action armée, est désormais valable. Elle ne sont plus évitables, ces rivières de sang, mais c'est une mer de larme, qui noiera la nation. Ne pleurez-plus. Levez-vous : les corbeaux se sont tus. Levez vos épées, abaissez vos scalpels, et que tous les guerriers, répondent à l'appel.
Riez, riez généraux, tandis que mon cœur saigne, c'est la guerre.



©2006-2008 ~TheSphnix


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