Tu en assez.
Un matin, à l'aube, tu te lève. Un rayon de lune
blanchâtre filtre à travers les volets. tu sais que tu as la force, le pouvoir, la volonté. Alors tu te lève et tu pars à la
guerre. Tu écrase ces
mafieux, qui traînaient dans cette rue obscure. Tu élimine ce violeur, qui sévissait depuis des mois. Tu as décidé que tu ne te laisserais pas faire. Avec l'aide de ce type louche, vagabondant dans le coin, à la recherche de sa
destiné, tu arête ce proxénète, et démantèle son réseau, qui tenait en laisse la ville. Les parrains t'ont pris en chasse. Soit. Ta volonté est sans faille. Et avec ton vagabond qui s'est attaché à toi, et cette prostituée en quête de vengeance, tu met à feu et à sang ce restaurant, abritant un bazar, et derrière lequel se terrait se vieillard riche et sénile, que tout le monde craignait, qui avait la ville à sa botte. C'est maintenant à la tienne, que traîne son visage maculé de sang, les yeux
blancs et vides, le corps raide et meurtris. Tu es désormais célèbre, et avec tes compagnons de bataille, tu part, tel un nouveau
Spartacus, à l'assaut de ce bateau, plein d'enfants et de femmes, esclaves et prostitués, parqués tel du bétail. Et le
sang à nouveau, coule à flot, sous les ternes rayons d'une lune devenue
rougeâtre, annonçant la teinte de tes futurs combats. C'est en capitaine que tu quitte la ville, la conscience lourde, les mains poisseuses, les pensées claires, le pont maculé de traînées, de la proue jusqu'à la poupe,
écarlates, tel le soleil levant, allongeant les ombres de ton groupe, quittant le port à la hâte.
Dès lors tu es célèbre, craint, respecté, reconnu, recherché. Des mers
d'Asie aux océans glacés, des terres arides aux capitales agitées.
Mafieux, pirates, esclavagistes et dictateurs, pas un n'échappe à ton
bras vengeur. Ta main gauche désormais manquante, les yeux cernés de noir, ton corps et ton coeur agonisent, sous le poids des combats. Mais ton
âme résiste, encore, suivant la voie de lumière, qu'il y longtemps, tu avais aperçu à ton réveil.
Puis cette éphémère réalité disparais.
rouge et
blanc, gloire et douleur, excitation puis souffrance, peur et courage, tout, absolument tout est engloutit.
Et tu te réveille, ta main gauche est de retour, ton corps est chaud. Dans la pénombre, par une fente entre deux volets, filtre un rayon de lune.
Blanc comme la neige ou
rouge comme le sang ?
Toi seul, construira ta destinée.
Parce que croire au destin, c'est d'abord croire en soi.