samedi 26 mai 2007

Juste une erreur.

Je me demande souvent ou nous allons. Il n'existe plus aujourdhui, de guerrier qui n'ait regretté de s'être battu. Trahis par ses ennemis, par ses supérieurs, par sa patrie, par sa famille, par ses amis. Trahis par l'homme, cette bête immonde, déplaisante, déplacée, déshonorante, et dégradée. Il rejette aujourd'hui ce qu'il a saigné pour gagner hier, il ignore aujourd'hui ce qu'il subissait hier. Egoïste, lache et solitaire, il pulule, s'engraisse en parasitant quelques régions, construit des murs derrières lesquels il se cache, et au dela desquelles il laisse mourir ses frères. Pire encore, il en rie, il s'en moque, se putréfiant de l'interieur. Amnistié par la déesse mondialisation, il s'abrite derrière des chiffres, il pourrie de l'interieur. Il a tracé un ligne rouge sang, au nord de laquelle "il fait bon vivre", et au sud de laquelle "il fait bon crever". Et malheur à ceux qui naissent en dessous, tout comme malheur à ceux qui naissent en bas. En bas de ces tours aussi, ou même en haut, qu'importe. Malheur à tous ceux qui naissent dans ces réserves, dans ces lieux de banissement. Qu'ils bossent ou qu'ils crevent. Nous sommes dans le monde des droits de l'homme, pas celui des droits de l'étranger. Nous sommes dans un monde quadrillé en lignes de feu, séparants carreaux propres et carreaux sales. Certains veulent les nettoyer au kärcher, d'autres au lance-flamme, tandis que d'autres ont massivements essayés le gaz. D'aucun ne semble avoir remarqué que les carreaux propres sentent mauvais, pourissent de l'interieur et se craquèlent.
Il y a bien longtemps, nous avons combattus pour notre liberté, pour l'égalité, pour les femmes, pour les esclaves. Ils ont vécus et sont morts pour leurs causes. Et leurs lames, et leurs balles, et leurs mains souillées de sang ont détruit des ères, et en ont constuit de nouvelles.
Aujourd'hui nos causes semblent bien inutiles, et nos sabres hurlent de tristesse, à mesure qu'ils s'enfoncent dans la chaire. Le coeur lourd et l'ame en pleurs, je continuerais, nous continuerons à nous battre, encore et encore, frapant toujours plus fort, bien que persuadé, qu'à son extrémité, ou nous semblons arriver, il ne se trouve absolument rien.
Pour la première fois depuis longtemps, je ne sais pas si je dois dégainer, ni pourquoi.
Ce monde ne va nulle part.


Nous avons fais un erreur, quelque part, il y a longtemps...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Trop Touchant Cet Article
Tu M'autorises A Le Mettre Sur Ton Blog En Disant Que C'est De Toi?
Bizouilles Je T'mm

Anonyme a dit…

Sur MON Blog mdr excuzz

EvilNeo a dit…

Si t'as envien ben te gène pas...
Mais j'taurais pas conseillé celui-la...

Trop long.

Anonyme a dit…

J'avoue, touchant l'article . .
( J'ai compris !!!! xD)


B'zoo Bounty
T'adoureuh =)